Houdremont



Son histoire, ses familles...


Après la publication des livres sur Sart-Custinne en 2001, Gedinne Malvoisin Patignies en 2002, Rienne en 2003, Vencimont en 2004, Willerzie en 2006, Les Bourseignes en 2007, nous sommes heureux de vous présenter "Houdremont son Histoire – Ses familles".  Si Sart-Custinne avec Gedinne, Malvoisin et Patignies formaient depuis février 1297 un appendice de Bouillon, principauté de Liège, Vencimont, terre de l'Abbaye de Florennes, dont le seigneur de Florennes en avait l'avouerie, était tant par le fonds que par l'avouerie une terre liégeoise. Willerzie fut pendant plusieurs années dans le giron de la même famille que Vencimont, la séparation a eu lieu en 1140.  Bourseigne-Neuve et Bourseigne-Vieille, quoique situées dans le pagus (pays) d’Ardenne, appartenaient déjà au comté de Namur au XIIe siècle. Houdremont tout comme Rienne a continué de faire partie de la prévôté d'Orchimont, province de Luxembourg.


Nous présentons l'histoire d’Houdremont et de ses familles dans un format similaire à celui que nous avons utilisé pour les livres précédents, c'est-à-dire que nous publions quantité de textes originaux et pour transmettre à nos lecteurs la saveur du passé, nous les reproduisons tels qu'ils ont été transcrits à l'époque ; pour les différencier nous les avons placés entre « guillemets ».  Dans l'étude des seigneurs d’Houdremont, nous utilisons quelques abréviations pour renseigner les dates : cir = environ, cette date peut varier de plus ou moins 30 ans ; abt est une date calculée, donc : très proche de la vérité.  Pour une plus grande compréhension de la suite généalogique des seigneurs d’Houdremont, nous avons ajouté en page deux une synthèse de la généalogie des seigneurs d’Houdremont.

 

Les références de la vie courante pouvaient être différentes sous l'ancien régime¹.  Aux Bourseignes, tout comme à Sart-Custinne, Gedinne, Malvoisin, Patignies et Vencimont, la mesure de quantité de grains s'appelait muid², elle avait une valeur de six rez alors qu'à Rienne, Willerzie et Houdremont elle portait le nom de maldre ou malder pour la même quantité.  Pour le poids, l'on parlait de livre mais cette livre pouvait avoir quatorze, seize, dix-huit ou vingt-quatre onces ; sachant que l'once était de 30,75 grammes, le poids réel de la livre pouvait varier dans une fourchette de 430 à 738 grammes.  Pour les mesures de surface ; l’arpent était divisé en cent perches à Sart et à Gedinne, divisé en cent verges à Rienne et à Willerzie ; le bonnier à Vencimont et le journal ou la journée aux Bourseignes. L’arpent à Houdremont pouvait valoir 100 ou 200 verges.  Vous ajoutez à ceci l'utilisation des écus de France, de Brabant, de Liège ou de Luxembourg qui valaient entre deux et quatre florins ; on utilisait également la livre française qui valait environ un florin ; le patagon qui valait quatre florins ; le sol qui comme le sou se calculent en vingtième, et le denier qui se calcule en douzième, vous aurez un avant goût des difficultés de l'époque.

 

A l'issue de cette étude, nous pouvons réaffirmer que les habitants d’Houdremont comme ceux des neuf autres villages étudiés, étaient contrairement aux idées reçues, pour leur majorité lettrés.  En 1776, la communauté d’Houdremont payait pour l’entretien de l’école à Louette-Saint-Pierre.  Pour le recensement de la même année, 72 % des déclarations personnelles sont signées.  Pour le même recensement de 1766 à Willerzie, 57,5 % des déclarations sont signées par les propriétaires.  L'on cite l'éducation des enfants par le curé, rendue obligatoire par le maire, dans un acte de 1792 à Sart-Custinne, une école à Bourseigne et à Rienne en 1809, de la construction d'une école à Gedinne en 1825, une école recensée en 1830 à Willerzie et enfin du contrat pour l'engagement d'un instituteur à Vencimont en 1834.  Le 25 mai 1772, à Bourseigne-Neuve, 25 chefs de ménage sur 43 savent signer, soit 58 %.   

Dans un acte de 1777, plus de 50 pour cent des chefs de ménage de Vencimont savent signer ; les communes payaient l'instituteur et les frais de scolarité pour les enfants pauvres qui étaient majoritaires dans les écoles.


 



¹ Avant 1797.


² +/- 180 litres.


 


Les auteurs remercient Genedinant.be pour leur soutien lors de la récente parution du livre d'Houdremont. http://www.genedinant.be/site/article.php3?id_article=110




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